Alors que la cuisine est devenue un véritable Tn
Pas Cher phénomène de société et une valeur refuge en temps de crise, certains refusent de s’y mettre. Pourquoi fuient-ils les fourneaux ? Peuvent- ils apprendre à aimer cuisiner ?
« J’ai horreur de ça ! s’exclame Élodie, 33 ans. Je ne sais jamais quoi faire ni comment. Cela m’ennuie de suivre une recette, d’émincer, d’attendre... » Simple histoire de hobby ? « En partie, répond le sociologue Jean-Claude Kaufmann, auteur entre autres de Familles à table (Armand Colin, 2007), car la cuisine ordinaire n’a rien à voir avec la “cuisine passion”, aujourd’hui à la mode. La préparation des repas reste, pour beaucoup, une activité fastidieuse, interminable et rarement gratifiante. Elle soulève par ailleurs des choix cornéliens : que privilégier ? La santé, le plaisir, le budget, le goût des uns ou des autres ? » Pour les non-passionnés, faire la cuisine est « une tâche anxiogène, éprouvante et culpabilisante », constate le sociologue.
Personne ne m’a appris
La cuisine est porteuse de valeurs culturelles, familiales, TN Requin religieuses, mais aussi de partage, de convivialité. Autant d’éléments qui, comme l’explique Gérard Apfeldorfer, psychiatre et spécialiste des troubles du comportement alimentaire, se transmettent au sein de la famille... ou pas. « Si notre éducation ne nous a pas appris à aimer toutes ces notions de plaisir, de partage, d’héritage qui passent par la cuisine, il est difficile de les développer sur le tard, seul », explique le psychiatre. De même, selon lui, « l’encouragement à faire soi-même et l’apprentissage de l’autonomie sont tout aussi déterminants ».
J’ai peur de mal faire
La psychothérapeute Catherine Aimelet-Périssol entend derrière ce désamour « toute la charge émotionnelle que cuisiner implique : la peur de rater son plat, d’être jugé par l’autre ou qu’il n’aime pas le repas ; Nike
TN mais aussi la crainte de ne pas faire aussi bien que sa mère, “le” chef par excellence...
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